Une fete pour Boris ’09

Stagiaire à la mise en scène Florent Siaud

Texte Thomas Bernhard • Traduction française Claude Porcell • Mise en scène Denis Marleau • Distribution Sébastien Dodge, Christiane Pasquier, Guy Pion • Assistance à la mise en scène Martin Émond • Conception vidéo et scénographie Denis Marleau, Stéphanie Jasmin • Montage et staging vidéo Pierre Laniel • Éclairages Marc Parent • Musiques Nicolas Bernier, Jérôme Minière • Design sonore Nancy Tobin • Costumes Isabelle Larivière • Mannequins et poupées Claude Rodrigue • Maquillages et coiffures Angelo Barsetti
Coproduction Coproduction d’UBU, du Festival d’Avignon, du Festival TransAmériques, de l’Usine C, du Manège.Mons, de la Maison de la culture d’Amiens, de l’Espace Jean Legendre Théâtre de Compiègne et de Cankarjev Dom.

La Bonne dame a perdu ses jambes dans un accident. Bienfaitrice mondaine à ses heures, elle entretient plus profondément avec le monde un rapport de détestation et d’opposition dont le flux vibrant se déverse en paroles sur Johanna, sa dame de compagnie, silencieuse protagoniste qui veille aussi sur Boris, le nouveau mari de sa maîtresse, tout aussi cul-de-jatte. Boris est la « créature » de la Bonne dame, réfugié dans un mutisme animal dont le cri et le bruit seraient la seule manifestation. Pour l’anniversaire de celui-ci, la Bonne dame prépare un banquet avec treize culs-de-jatte de l’hospice d’où il vient. Pièce en trois parties, la fête est ainsi précédée de deux préludes dans lesquels se développent les élucubrations de la Bonne dame et les liens étranges et fusionnels qu’elle tisse entre elle-même, Johanna et Boris.

Presse

• Florent Siaud a écrit un article sur les répétitions du spectacle, assorti de trois entretiens avec les créateurs sonores du spectacle (Julien Eclancher, Nancy Tobin, Nicolas Bernier). Les quatre textes sont parus dans le n°199 de la revue Théâtre/Public.

• LE MONDE, Paris, Fabienne Darge, juillet 2009

Théâtralissime ! Pour son retour au Festival d’Avignon le grand metteur en scène québécois Denis Marleau offre une fois de plus un moment de pur plaisir, de pur théâtre. (…) Déguisements, masques, travestissement, maquettes, poupées : Denis Marleau pianote sur toute la gamme avec une aisance confondante. (…) cela produit un mélange de réalisme et d’étrangeté absolument fascinant.

• LE FIGARO, Paris, Armelle Héliot, juillet 2009

Remarquable et musicale Christiane Pasquier. (…) Le texte est souverain qui imprime son mouvement à la représentation ouverte sur le passionnant travail de Denis Marleau avec une forme « moderne » des marionnettes. Un objet dramatique parfait qui met en valeur l’enfance qui sauve tout.

• LIBÉRATION, René Solis, juillet 2009

Sadisme et ressassement, Une fête pour Boris est un feu d’artifice, traité par Denis Marleau de façon très léchée, et relayé par le jeu sans faille de Christiane Pasquier.

• L’HUMANITÉ, Paris, Marie-José Sirach, juillet 2009

Denis Marleau signe là une mise en scène aussi astucieuse qu’audacieuse. Ça tient du cabaret, de l’opéra, du carnaval. Chef d’orchestre, il dirige de main de maître la soliste intempestive et le chœur qui dérape dans un joyeux brouhaha. (…) On sort de là comblé.

• LE NOUVEL OBSERVATEUR, Paris, Odile Quirot, juillet 2009

Bernhard tend des pièges au metteur en scène, que Marleau déjoue avec maestria. L’apparition finale des infirmes juchés sur des bancs est aussi saisissante que celle des mannequins de la Classe morte de Kantor. (…) Tous sont des duplicatas d’un même acteur. D’où le trouble du spectateur. Et son ravissement.

• LA CROIX, Paris, Didier Mereuze, juillet 2009

L’effet est saisissant. Loin d’être artificielle, la confrontation troublante entre la mise en distance le jeu direct, les vrais comédiens et les masque créé un climat étrange. (…) Accompagné de comédiens de haut vol – Christiane Pasquier, Sébastien Dodge et Guy Pion

• LE TEMPS, Genève, Alexandre Demidoff, juillet 2009

L’ensorcellement du festival, c’est le québécois Denis Marleau qui en est l’artisan, avec sa mise en scène d’Une fête pour Boris. (…) Il y a là comme une joie, celle de l’artifice roi, qui stupéfie, alerte l’intelligence surtout.

• RUE DU THÉÂTRE, Avignon, Jean-Pierre Bourcier, juillet 2009

Le metteur en scène canadien Denis Marleau offre une nouvelle fois un spectacle d’une très grande qualité et d’une superbe invention. (…) Cette Fête pour Boris, travail abouti, intelligent, est portée par une extraordinaire Christiane Pasquier dont la parole, quasi incessante, ne bute jamais sur la moindre virgule.

• LE SOIR, Bruxelles, Jean-Marie Wynants, juillet 2009

Christiane Pasquier est impériale en Bonne Dame écrasant son petit monde et menant chacun à la baguette.(…) Depuis plusieurs spectacles, Denis Marleau maîtrise à la perfection les technologies audiovisuelles qui donnent l’illusion du réel.

• LA LIBRE BELGIQUE, Bruxelles, Guy Duplat, juillet 2009

Magnifique Christiane Pasquier. L’illusion est fascinante (…) “Une fête pour Boris” est un pur moment de bon théâtre, mais aussi une réflexion sur l’artifice au théâtre et l’illusion de la représentation.

• LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ, Grenoble, Bruno Alberro, juillet 2009

L’idée d’associer des marionnettes humaines au banquet final fonctionne à merveille.
(…) Sébastien Dodge, Christiane Pasquier et Guy Pion portent avec énergie le texte à la scène. On y croit.

• LA TERRASSE, Paris, Véronique Hotte, juillet 2009

Les poupées, ces présences mortes traversées par le regard de la vie, ouvrent à l’enfance perdue et au rituel funèbre. Magnifique

• RTBF, Bruxelles, Christian Jade, juillet 2009

Mise en scène impeccable de Denis Marleau (…) Christiane Pasquier , en Bonne dame, est terrifiante à souhait, dans sa froideur narcissique et sadique.

• LE SOLEIL, Québec, Josiane Desloges, juillet 2009

L’expérience est unique. Rien, ici, pour conforter le public dans des émotions agréables et familières. Le risque est calculé, l’effet est troublant…

• VOIR, Montréal, Philippe Couture

Avignon 2009 : Marleau triomphe encore. La précision et la rigueur de ses mises en scène font toujours un tabac ici, et cette année ne fait pas exception à la règle.

• JEU, Aurélie Olivier

Au chapitre des créations québécoises du FTA 2009, Une fête pour Boris est la plus grande réussite. (…) l’interprétation de Christiane Pasquier est magistrale. Elle campe avec une diction impeccable et une remarquable maîtrise du texte une femme avide de pouvoir, capricieuse et manipulatrice. (…) L’univers de Thomas Bernhard, clairement influencé par le théâtre de l’absurde, est à la fois féroce, grinçant et d’une extraordinaire richesse. De la lecture qu’en fait Marleau naissent des portraits terrifiants et une étrangeté qui nous cloue à nos sièges, hésitant entre la jouissance et l’horreur.

• LE DEVOIR, Alexandre Cadieux

Un solide trio d’acteurs. (…) Capricieuse, manipulatrice et contradictoire, la Bonne Dame à laquelle Christiane Pasquier insuffle un humour méchant, fait de sa dame de compagnie, Johanna (l’étonnant Guy Pion) puis Sébastien Dodge, ses souffre-douleur. Si cet étrange chœur d’infirmes fournit à Denis Marleau et à Stéphanie Jasmin, sa collaboratrice, un terrain d’exploration aussi fertile que les Aveugles, de Maeterlinck, pour poursuivre leurs recherches sur l’acteur, l’effigie et la vidéo, la démarche du duo trouve ici une résonnance riche de sens dans le propos même de la pièce.

• VOIR, Christian Saint-Pierre

Marleau arrive encore à nous surprendre, mieux, il nous rive à notre siège. La mise en scène pleine d’imagination, endosse l’humour de la partition, son esprit, sa critique du pouvoir, mais surtout sa richesse narrative inouïe. Christiane Pasquier est stupéfiante de rigueur. Son souffle, son phrasé, le terrible amalgame de rires et de larmes qu’elle cultive, son incomparable intelligence du texte, tout cela nous atteint comme une lame. Le Belge Guy Pion est aussi très convainquant. Merveilleuse idée que d’avoir fait appel à Sébastien Dodge, désopilant, pour donner une incarnation à Johanna, la servante.

• LA PRESSE, Sylvie St-Jacques

C’est un objet très stylisé et franchement comique que nous offre UBU dans le cadre du FTA. Quant aux spectateurs, ils se délectent de cette langue assassine, de ses échanges sans queue ni tête entre humains et robots, de cette mise en scène d’une grande précision qui met en valeur toute la folie du théâtre de Thomas Bernhard. Oubliez les bons sentiments. Une fête pour Boris est tout en cruauté et en humour noir.

• NIGHTLIFE Magazine, Sonia Trépanier

• NIGHTLIFE Magazine, Sonia TrépanierLe texte est tout simplement fabuleux, et rendu par une Christiane Pasquier qu’on a envie d’épouser. Denis Marleau n’y est pas allé de main morte avec une mise en scène d’une désarmante efficacité : un espace libre, vaguement rempli, mais ô combien habité par les acteurs et les « autres ». Je ne vous balancerai pas les invités, ni le clou de la soirée, mais ne manquez pas la fête, on vous y attend de pied ferme.