Quartett ’13

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Quartett ’13

Mise en scène Florent Siaud

Distribution Marie-Armelle Deguy, Juliette Plumecocq-Mech • Assistance mise en scène Pauline Bouchet • Scénographie et costumes Christophe Ouvrard • Éclairages Nicolas Descoteaux • Vidéo Julien-Robert, David Ricard • Son Julien Eclancher • Régie lumières Ludovic Heime • Recherche dramaturgique Nina Hugot • Stagiaires Emilie Coulombe, François Jardon-Gomez
Production Les songes turbulents • en coproduction avec le Centre Dramatique National des Alpes ; avec le soutien de l’Office Franco-Québécois pour la Jeunesse, du Goethe Institut de Montréal, de Philéas Textiles, Solotech.

Répété en France et donné pour quelques représentations à Montréal, le Quartett de Heiner Müller met en scène l’affrontement du Vicomte de Valmont et de la Marquise de Merteuil dans un no man’s land. « Salon d’avant la Révolution française » ? « Bunker d’après la troisième guerre mondiale » ? L’auteur emblématique de Berlin Est ne choisit pas : cet univers sera la somme de tous les lieux et de tous les temps ! Guidés par le cynisme, l’appel du plaisir et les pulsions de mort, ses libertins s’abîment dans un jeu de rôles où les frontières entre bourreau et victime, féminin et  masculin s’effacent jusqu’au vertige. Du fond d’une nuit sonore et visuelle à la noirceur entêtante, deux créatures prêtent ici leur timbre, leur peau à ce texte incendiaire : Marie-Armelle Deguy, ex-pensionnaire de la Comédie Française, et Juliette Plumecocq-Mech, ancienne interprète du Théâtre du Soleil.

Presse

• Prix de la meilleure interprétation féminine de la saison 2012 – 2013 à Montréal, prix de l’ACQT

Jouant sur l’ambiguïté des genres, ces deux actrices exceptionnelles ont su rendre visibles différents états de corps, mettant en lumière le déchirement sexuel qui habite les personnages du Vicomte de Valmont et de la Marquise de Merteuil. Leur complicité apparente, mais surtout la circulation des énergies entre elles, leur constance et leur immense savoir-faire, ont grandement contribué à la réussite de ce spectacle impeccable.

• Gilbert David, revue Spirale

Il est rare qu’un metteur en scène à ses tout débuts puisse produire un spectacle aussi intense et rigoureux que le Quartett qu’a réalisé Florent Siaud (…)” ; la distribution provoque “d’emblée un effet de choc puisque, s’il revient à Marie-Armelle Deguy de jouer la Merteuil, Valmont, son infidèle compagnon de débauche, est défendu par une comédienne d’exception : Juliette Plumecocq-Mech (…). Un tel spectacle m’arrache le qualificatif de “sublime” pour souligner une expérience limite qui laisse des traces durables

• Lucie Renaud, Revue Jeu

Quartett, dans une mise en scène de Florent Siaud : des images d’une plastie parfaite; une relecture réussie à tous les plans.

• Elsa Pépin, Voir

Florent Siaud offre une magnifique mise en scène du Quartett de Heiner Müller, où les deux libertins de Laclos s’achèvent dans un ultime et maléfique combat. (…) Le théâtre libertin sert à Müller de miroir de l’Occident ravagé par les guerres qui mènent au terrifiant spectacle de la mort, que Florent Siaud donne à voir dans toute sa noire splendeur. (…) Florent Siaud a fait un travail admirable avec les deux actrices françaises qui maîtrisent à merveille la superbe partition de Müller, mais s’est aussi entouré d’une solide équipe de concepteurs moitié française, moitié québécoise. (…) Ils créent de superbes tableaux clairs-obscurs où deux bêtes se livrent un dernier et sublime spectacle érotique jusqu’à sa funeste apothéose. Un grand moment de théâtre.

• Francine Grimaldi, Radio-Canada, émission « Samedi et rien d’autre »

(…) admirable et déroutante performance de deux actrices françaises qui jouent la Marquise de Merteuil et Valmont dans Quartett de Heiner Müller. (…) C’est du grand art (…)

• Michel Coulombe, Radio-Canada, émission « Bouillant de culture »

C’est formidable

• Marie Labrecque, Le Devoir

C’est un plaisir – pervers, bien sûr – que de rétendre ce texte d’Heiner Müller (…). Le champ de bataille des deux libertins est un univers en ruine. C’est rendu ici littéralement par l’atmosphère de fin du monde, un peu beckettienne, qu’installe le spectacle dirigé par Florent Siaud (…). Assez éblouissante, Marie-Armelle Deguy maîtrise tous les registres de ce jeu de rôle. (…). Juliette Plumecocq-Mech compose un étonnant Valmont, plutôt clownesque (…)

• Radio CIBL, Les oranges pressées, Francis Marcil

C’est très très très bien réalisé, (…) les deux actrices (…) sont excellentes ; (…) un jeu d’actrice assez incroyable

• Info-Culture

Un pur moment de grand théâtre, voilà ce qui attendait la salle comble truffée de personnalités à l’intime Théâtre La Chapelle hier soir.” ; “L’ambiance visuelle et sonore est lugubre, angoissante tout en étant discrète et remplit à la perfection son rôle de mise en valeur de l’univers cauchemardesque qui prend vie sur scène. La troublante chorégraphie des corps est réglée au quart de tour, les gestes sont sauvages, tantôt impulsifs et tantôt simulés. Les actrices Marie-Armelle Deguy, ancienne résidente à la Comédie Française de Paris, en duo avec Juliette Plumecocq-Mech au parcours théâtral des plus enviable, s’emparent à bras le corps des rôles démoniaques de Merteuil et Valmont. Par leur impeccable, que dis-je, magistrale! incarnation de leur personnage respectif, elles nous figent le sang dans les veines à maintes reprises. (…) La prestation des actrices est mémorable, je me retiens pour ne pas dire inoubliable. (…) D’ailleurs, les chauds applaudissements, qui se sont prolongés durant plusieurs minutes à la toute fin, résonnent sans doute encore dans La Chapelle…

Bloody Unterrated

La mise en scène, les jeux de sons et de lumières et les actrices sont irréprochables, mais on quitte la salle avec des pensées amères. L’auteur Heiner Müller cherchait avant tout (à) déconcerter, (à) perturber et (à) troubler. Mission accomplie.

Jordan Dupuis, Radio CIBL, “Gang Bang”, jeudi 4 avril, 19h

J’ai adoré ce spectacle-là. (…) ; performance extraordinaire des deux comédiennes qui sont sur scène (…) ; la scénographie est extraordinaire (…) ; un spectacle extraordinaire, (…) un spectacle complet !

• Pascale Saint-Onge, Monthéâtre

Hors de tout doute, Quartett est l’un des spectacles les plus intelligents de la saison. Un coup de maître où aucun détail n’est laissé au hasard; une vision très particulière et risquée de l’œuvre ; un spectacle où la performance des deux comédiennes nous secoue jusqu’aux tréfonds de notre esprit, encore tourmenté à la sortie. On ne peut souhaiter que le jeune metteur en scène nous offre, très rapidement, un autre grand moment de théâtre comme celui-ci.

Boris Nonveillier, Les Méconnus

Le choix de la scénographie s’est avéré assez juste. (…) des jeux d’éclairages sublimes. (…) le jeu des deux comédiennes, Marie-Armelle Deguy et Juliette Plumecocq-Mech, (…) est époustouflant. (…) La mise en scène est également très réussie. Rendre une pièce de Müller à la fois accessible, dynamique et fluide n’est pas donné à tous. Chapeau bas.

• Marie-Claire Girard, Huffingtonpost.ca

Les deux comédiennes sont fantastiques. (…) Quartett est une production rodée, parfaitement au point où je n’ai relevé aucune faille. La mise en scène de Florent Siaud (…) contribue à l’ensemble en laissant se déployer l’espace tout en donnant une impression d’enfermement. (…) C’est un grand moment de théâtre, c’est du marivaudage avec le stupre et la fornication traduits dans un discours ample, souple, puissant, le tout rendu de façon remarquable par les deux comédiennes dans une langue incandescente pleine d’arabesques, de pointes et de déhanchements. C’est à voir, à savourer et à méditer.

• Jean Siag, La Presse

Le metteur en scène Florent Siaud, qui a travaillé ici avec Brigitte Haentjens et Denis Marleau, a d’abord eu l’audace de faire jouer deux femmes dans les rôles de Valmont et Merteuil. Juliette Plumecocq-Mech est carrément troublante dans le rôle de Valmont, son physique d’androgyne créant une belle confusion. Marie-Armelle Deguy est également remarquable. Leur maîtrise du texte fait résonner fort les mots de Müller. (…) Florent Siaud réussit à montrer le côté sombre de ces libertins professionnels, qui doivent se demander ce qu’ils laissent derrière eux avant de quitter ce bas monde… (…) cette relecture intelligente de Quartett pose une pierre de plus à l’édifice inébranlable des liaisons dangereuses

Cahier dramaturgique

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